- Tradition et transmission dans l'Antiquité : réflexions interdisciplinaires (7-8 octobre 2019)
Organisation : Claire Camberlein, Efstathia Dionysopoulou et Thibault Foulon
Les notions de tradition et de transmission sont indissociables l’une de l’autre. La tradition, définie comme le contenu culturel du passé, est transmise par la parole, l’écrit ou encore l’exemple, et perdure sur des générations. Les études récentes mettent en lumière son rôle constructiviste, en tant que nouveau processus culturel fondé sur un ensemble d’éléments du passé, qu’ils soient réels ou imaginaires. Ce processus d’élaboration, loin d’être passif, est dynamique et volontaire, et implique des choix qui sont liés à la construction de la mémoire et de l’identité des groupes et des communautés. Ce sont ces principes créatifs que nous souhaitons mettre au centre de notre journée d’étude. Nous analyserons pour cela les supports, les agents ainsi que les contextes et circonstances de l’élaboration et de la transmission de la tradition. Les principales questions abordées seront l’identité et le statut de ses acteurs, les stratégies adoptées ainsi que les effets sur la construction d’une société à une époque donnée.
Dans une démarche diachronique pluri- et transdisciplinaire, nous souhaitons réunir des contributions de jeunes chercheurs (doctorants et jeunes docteurs) en Sciences de l’Antiquité (Histoire, Histoire de l’art, Archéologie, Philologie), dont le sujet de recherche s’inscrit dans un cadre géographique large comprenant les mondes européen, méditerranéen et proche-oriental, et une large fourchette chronologique allant de la Préhistoire au IVe siècle de notre ère.
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- Parler en mangeant : la tradition littéraire des propos de table de l’Antiquité à nos jours (28 février - 1er mars 2019)
Organisation : Johann Goeken, Bertrand Marquer et Enrica Zanin
Les journées d’étude organisées le 28 février et le 1er mars 2019 ont l’ambition de faire réfléchir à la tradition littéraire des « propos de table » d’une manière diachronique et comparative, en conviant des spécialistes de l’Antiquité gréco-romaine, de la littérature française et de la littérature générale et comparée. Le point de départ de la réflexion est fourni par Plutarque, qui présente les différents types de conversation propres au banquet dans la préface du livre II de ses Propos de table (629 C-E). Certains sujets, d’ordre pratique, concernent le banquet lui-même, tandis que d’autres procèdent d’une curiosité naturelle qui convient mieux aux circonstances que la flûte ou la lyre (symboles du divertissement facile et vulgaire). Se dégagent ainsi deux types de conversations : d’un côté, les propos qui concernent le banquet lui-même (sympotika), par exemple : le vin, la nourriture, le placement des convives ; de l’autre, les propos tenus à table (symposiaka) qui concernent d’autres sujets, plus variés et plus généraux, par exemple : l’amour, le droit ou les sciences naturelles. De ces deux groupes, le premier est plus spécifique et obéit à une logique spéculaire, tandis que le second, plus général, peut englober le premier (d’où le titre Symposiaka donné à l’ouvrage de Plutarque).
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Journée d’étude : le charme du concret : le détail révélateur du savoir dans l’Antiquité, 23 et 24 novembre 2017
Organisation : Maud Pfaff
Une grande part de la littérature antique présente un aspect savant et contient des passages érudits, qui se proposent d’enseigner aux lecteurs une forme de savoir, que ce soit une vision du monde, une technique ou un savoir-faire. Il s’agit d’envisager les moments où le texte condense le savoir sous une forme non-narrative, dans une structure formelle qui apparaît comme une parenthèse, une digression, un ornement qui vient interrompre brièvement le déroulement du récit.
Le charme du concret n’est pas seulement celui des textes littéraires, et d’autres sources antiques permettent d’analyser le rôle du détail dans l’élaboration et la représentation du savoir. Certains monuments publics proposent des images dans lesquelles un détail concret évoque tout un système de représentation, que le petit objet désigne au spectateur. Le charme du concret opère alors par métonymie : la partie renvoie au tout, le détail résume, à lui seul, la vaste scène dans laquelle il prétendait s’inscrire. L’effet de condensation devient, paradoxalement, un effet d’ouverture.
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Europe : Le voyage d'Europe au fil des siècles : histoire et réception d'un mythe antique (11 mai 2017)
Organisation : Farouk Alloush, Maria Consiglia Alvino, Matteo Di Franco, Federica Rossetti, Gabriella Rubulotta
La journée d'étude "Le voyage d'Europe au fil des siècles: histoire et réception d'un mythe antique" organisée par F. Allouche, M.C. Alvino, M. Di Franco, F. Rossetti et G.Rubulotta aura lieu le jeudi 11 mai 2017 de 8h15 à 18h à l'Amphithéâtre du Collège Doctoral Européen de Strasbourg.
La journée d’étude est promue par le Centre d’Analyse des Rhétoriques Religieuses de l’Antiquité (CARRA EA3094) et la Faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg, avec le soutien du Programme Doctoral International (PDI), de l’association de chercheurs internationaux de Strasbourg (StrasAir) et de l’association Rodopis - experience ancient History.
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Journée d'étude "Lire un texte ancien, oui, mais lequel ? Elémentaire, mon cher Budé !" (23-24 mars 2017)
Organisation : Cécilia Landau, Alice Leflaëc, Jonathan Thiessen
Qu’il s’agisse d’un travail d’édition ou de commentaire, le texte sert de fondement au philologue. Il est vrai que la question de l’établissement du texte et de l’apparat critique concerne principalement l’éditeur. Le philologue qui ne prépare pas d’édition de texte travaille, généralement, sur une édition de référence. Peut-on, pour autant, réserver les questions d’établissement du texte à l’éditeur seul ? N’est-il pas nécessaire de s’y intéresser dès lors que l’on souhaite étudier un texte ancien avec précision ?
L’objectif de cette journée d’étude est de réfléchir aux liens entre le contenu d’un texte, son sens, et tout le travail d’établissement du texte, qu’il s’agisse de la collecte des manuscrits, de l’apparat critique ou des variantes, avec l’idée que tout philologue, qu’il soit éditeur ou commentateur, doit chercher à retourner au plus près du texte original.
La journée d’étude avait comme invité d’honneur le Professeur Nigel Wilson (Lincoln College d’Oxford) qui a prononcé la conférence d’ouverture, intitulée "La tâche des éditeurs de textes anciens au XXIè siècle".
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